Ma Duyên - Fière et imposante, soumise à l'ombre.

Qu'on la juge sur son physique, c'est quelque chose d'inadmissible pour elle. Alors oui, Duyên est belle. On ne peut dire le contraire. Svelte, élancée, quoiqu'il lui manque quelques courbes pulpeuses, la demoiselle n'a aucune raison de se plaindre du corps que mère Nature lui a donné. De taille moyenne, dans le mètre soixante, on lui donne pourtant beaucoup plus, du fait que sa silhouette longiligne donne une impression de ses jambes affreusement grandes. Le teint légèrement halé, Duyên envie ces demoiselles à la peau laiteuse dont tous les hommes tombent amoureux. Elle sait son regard dur et perçant, elle sait qu'il est en parti la cause de la fuite de certains hommes. Enfin, profondément attachée aux valeurs du régime lansanais, la demoiselle n’exhibe pas un look extravagant. Le seul petit écart qu'elle s'autorise est la couleur de ses cheveux, qui au plus loin, est parti au châtain clair (elle le fait pas souvent, ça coûte trop cher). Demoiselle Duyên souhaiterait se faire tatouer un de ces jours mais la peur de dénaturer sa peau est bien trop grande pour qu'elle ose passer le pas pour le moment. Et de ce fait, elle s'en trouve encore plus fade mais bien sûr, ça personne ne le sait

« Ma Duyên, celle là ? Elle est bien connue pour son égo démesuré. Toujours qu'elle dévisage, toujours qu'elle fait des allusions qu'elle croit qu'on comprend pas. A croire qu'elle a oublié d'où elle vient ! C'est une campagnarde hein ! Faut qu'elle se souvienne de ça. » Un paysan "jaloux".

Oui, c'est tout à fait vrai. La demoiselle est fière, vraiment très fière, supérieure, elle en est certaine. Pourquoi lui aurait-on donné un tel cerveau ? Pourquoi lui aurait-on offert la capacité d'accroître son intelligence, ses connaissances aussi facilement ? Mais ça n'est pas nouveau, et déjà à la campagne, dans sa Naji natale, elle se revendiquait supérieure. Qui est-elle pour se croire meilleure qu'un autre ? Ma Duyên, une scientifique efficace, voilà ce qu'elle est susceptible de répondre.

« Du... Duyên ? Trop froide, trop... stricte ? Je ne sais quoi penser de cette femme, à vrai dire, je n'ai jamais su l'approcher, ni voulu le faire. Elle est terrifiante, son regard est glaçant. Trop intelligente aussi, elle s'affiche trop. Une femme ne devrait pas faire sentir à un homme qu'il est plus faible qu'elle vous savez... Je me demande si elle finira réellement mariée, il ne lui reste plus que deux ans. Mais franchement, qui voudrait d'un caractère comme ça ? Va falloir qu'elle comprenne que bientôt, il faudra opérer des changements. » Un collègue masculin.

Duyên regrette énormément. Énormément, vraiment, de s'être donné trop d'air. Elle a toujours voulu exceller dans sa profession, étant très compétitive, quitte à se montrer masculine et hautaine aux yeux des autres hommes. Mais maintenant, il est trop tard, n'est-ce pas ? Elle aussi, elle doute. La demoiselle se demande comment elle trouvera l'homme parfait. Attention, il ne faut pas se méprendre. Elle ne recherche pas cette chose que l'on nomme amour , du moins, c'est ce qu'elle croit, mais elle ne veut pas se retrouver avec un paysan ou un homme dont elle n'estime pas la valeur.  Une image trop froide, une exigence incommensurable, un comportement trop maladroit avec la gente masculine, tout cela  la rend de moins en moins confiante en son avenir sentimental.  

« Duyên ? Oui, oui, je me rappelle d'elle. Nous étions vraiment très proches à l'époque de l'école. Elle a vraiment tout pour elle vous savez. Belle, mince, intelligente, sportive. Mais elle était vraiment coincée. Ah oui ? Elle l'est toujours ? La pauvre ! C'est dommage, elle passait du coup pour l'intello de la classe et peu de gens s'intéressaient à elle. Elle était vraiment complexée par ça mais étrangement, elle faisait l'inverse de ce qu'il faudrait faire. Au lieu de se faire discrète, elle répondait aux personnes qui se moquaient d'elle, les rabaissaient et après elle venait... Bon, le répétez pas hein, si elle apprend ça elle me tue, mais elle allait se cacher dans un coin de l'école pour pleurer. Triste fille. Je sais pas ce qui l'a rendue comme ça, mais c'est dommage pour elle. » Une ancienne camarade de classe.  

Un soupire, las, ennuyé, le crâne qui se compresse, et qui semble craquer à chaque pression qu'elle ressent, telles de violents coups de marteau contre ses tempes, l'empêche de réfléchir convenablement. Un nouveau souffle transperce la barrière de ses lèvres. Pourquoi devrait-elle réfléchir dans ce genre de situation ? : il suffit juste de prendre un poisson, le vider, le poser dans la glace, voilà tout. Duyên ne cesse de soupirer, de maugréer, s'attirant les foudres de l'instance paternelle. Il est vrai qu'elle exagère, elle ne mène pas une vie difficile. Personne n'a la vie difficile ici, tout se partage, tout est lié, et elle aime beaucoup cet environnement. Seulement, elle s'ennuie, comme pas possible. Ce genre d'activité ne demande pas assez d'efforts cérébraux. Oui, elle n'est pas faite pour être poissonnière. Et cela, elle l'a sut dès sa tendre jeunesse.

Quand elle était petite, Duyên voulait devenir militaire. Avoir une arme et protéger le Chef Suprême. C'était évident pour elle. Ses parents admiraient cet homme, aveuglément, son frère sûrement aussi, alors, la dernière des Ma l'admirait également. Mais bien vite, ce petit rêve s'estompa avec quelques regrets, mais la demoiselle l'accepte totalement. Il s'avère qu'elle montrait un potentiel hors norme à l'école. Son intellect développé ne manquait pas d'être remarqué par ses professeurs, et par ses camarades de classe. Cette intelligence grandiose a toujours été à double tranchants pour Duyên, et ce, encore maintenant. D'un côté, elle en est extrêmement fière et ne peut s'empêcher de se sentir supérieure à ce niveau. D'un autre, elle en souffre énormément, parce que ça l'isole des autres. A l'école, il lui arrivait d'être brimée discrètement par les élèves. Trop fière, trop sensible aux critiques, elle leur marchait dessus, les écrasait en guise de revanche, puis s'en allait s'effondrer dans un coin bien caché, honteuse.

Alors, mettant sa vie sociale de côté – elle avait très peu d'amis, la demoiselle s'est penchée à fond sur ses études, ne désirant pas du tout finir poissonnière. Son frère prenait déjà ce chemin, elle, elle s'était entichée des matières scientifiques qu'on enseignait au lycée et y excellait. Comme dit précédemment, ses capacités ont fait mouche et ses très bons résultats sont tombés dans l'oreille d'un haut gradé de la capitale.
C'est les yeux ronds, laissant presque des larmes s'enfuirent (mais trop de fierté l'empêchant), une joie sans fond qu'elle accueillie chez elle cet haut gradé venu de la capitale, venu la chercher pour qu'elle puisse étudier avec les meilleurs. Ses parents, trop émerveillés, trop fiers d'être les parents de ce génie, ne se firent pas prier et emballèrent de suite ses affaires. Sur le coup, vexée que ses parents ne lui montrent aucune tristesse quant au fait qu'elle quitte le nid, Duyên en retour, leur donna un seul salut solennel, irritée par le fait qu'elle se sentait soudainement éjectée.

Néanmoins, cette colère disparut aussitôt qu'elle arriva à la capitale. Grâce à son nouveau « tuteur », elle intégra un lycée de Dalis, où encore, elle eut les meilleurs résultats. Une fois le parcours scolaire terminé, Duyên put intégrer un programme spécial d'études en compagnie de plusieurs autres cerveaux de génie, travaillant pour les hautes instances. Depuis, malgré le fait qu'elle soit toujours sous-estimée – travaillant essentiellement avec des hommes, elle s'épanouit dans son travail, au détriment de sa vie sentimentale. Dans deux ans, Duyên atteint l'âge limite pour se marier et cela la préoccupe de plus en plus. Non pas qu'elle veuille tomber amoureuse (du moins c'est ce qu'elle croit), mais plutôt qu'elle aimerait trouver le meilleur parti. Le mieux serait un militaire, mais comment faire alors qu'elle devient totalement maladroite avec les hommes ?  Bref, c'est à voir, bientôt, elle aura un plan.

Coucou ! Je m'appelle Chô et j'ai 21 ans. Cela fait 5 années que je suis dans le monde de RPG. Je pense passer ici environ 3/7 jours pour m'amuser avec vous. Au fait, j'ai trouvé le forum via facebook il y a fort fort longtemps et le partenariat sur SOW et je le trouve negvodfjgvnf fjnbsfozb zsfjovbsfnb! Franchement, contexte original, j'adore ♥. Prenez bien soin de moi mes choux ♥